Alerte au grand froid en ce début janvier ! C’est le moment de bien se couvrir et d’enfiler bonnet, gants, écharpe et vêtements chauds. Côté matière, la laine est la matière à privilégier, à l’inverse des textiles synthétiques. Matière naturelle, respirante et chaude, elle a de nombreux atouts. Mais attention, toutes les laines ne se valent pas et certaines sont beaucoup plus écologiques que d’autres. Le Kaba vous aide à démêler la pelote et à y voir plus clair.
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Qu’est-ce que la laine exactement et comment l’obtient-on ?
La laine, dont la première utilisation est revendiquée par les Egyptiens à l’époque de l’Antiquité, est une sorte de poils qui recouvrent certains mammifères en particulier : mouton, chèvre, lama,... mais aussi guanaco, chameau, antilope ou encore lapin. Ces animaux ont une toison qui les protège du froid, qu’il est possible de récupérer et de tisser.
Ce matériau, utilisé principalement dans le textile, est particulièrement performant car il est constitué de fibres de kératine. C’est un excellent isolant thermique. Il est aussi antibactérien et biodégradable.
Une fois récupérée sur l’animal, la laine est lavée, filée, cardée (c’est à dire peignée), teintée puis tricotée pour devenir un pull, un gilet, un bonnet ou encore un matelas de laine.
Pour en terminer avec la définition, précisons que si la laine est une matière naturelle, elle n’est pas vegan pour autant. En effet, même si l’animal n’est pas tué pour être tondu, cette matière vient de l’animal (comme le miel est produit par les abeilles) et, à ce titre, il n'est pas en accord avec les principes d'un mode de vie vegan.
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Quelles sont les différents types de laine ?
La plus connue : la laine de mouton
Les moutons d’où est issue cette laine sont élevés dans l’optique d’être tondus (généralement une fois par an).
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Les laines de chèvre : cachemire et mohair
Le cachemire provient du duvet sous-poil de la chèvre cachemire, une espèce élevée dans les régions montagneuses d'Asie centrale. Ces chèvres sont peignées à la main au printemps pour récolter leur duvet. Le cachemire est ensuite nettoyé, trié, et les fibres sont filées pour créer des fils de cachemire.
Le mohair provient lui de la toison de chèvres angora, élevée en Afrique du Sud et en Turquie. Ces animaux sont tondus deux fois par an.
La laine d'alpaga
L'alpaga est une espèce de camélidé (la famille des chameaux, lamas, dromadaires,...) que l’on trouve sur les hauts plateaux d'Amérique du Sud, principalement au Pérou, Bolivie et Équateur. Les alpagas sont tondus une fois par an, généralement au printemps. Comme les autres laines, l’alpaga est lavé, cardé et éventuellement teint.
L’angora : la laine de lapin
L’angora est un lapin dont le pelage est plus fourni et très doux. 90 % de la laine d’angora est produite en Chine.
Quelles sont les laines à éviter absolument ?
Écologiquement et éthiquement parlant, toutes les laines ne se valent pas.
Pays de production lointains nécessitant un transport polluant, méthodes de tonte des animaux parfois très cruelles, élevage intensif, il y a malheureusement une face cachée peu reluisante au commerce de la laine. Il est donc important de se renseigner avant d’acheter un vêtement en laine.
Parmi les laines controversées, l’angora arrive en tête de liste quand on sait que les poils sont arrachés à vif sur les lapins ! De nombreuses marques ont d’ailleurs annoncé qu’elles arrêtaient l’utilisation de l’angora.
Ce n’est pas beaucoup mieux du côté du cachemire, devenu très à la mode depuis quelques années. L’augmentation des élevages entraîne un appauvrissement des sols. L’élevage intensif des chèvres de Mongolie est régulièrement mise en cause. Dans certains élevages, les animaux ne sont pas seulement tondus mais abattus. Et ceux qui ne sont pas tués sont rendus vulnérables par la tonte. Sans leurs poils, ils sont plus sensibles au froid.
Idem pour les chèvres angora d’Afrique du Sud, des vidéos de l'association PETA ont révélé des conditions d'élevage et d'abattage atroces.
Beaucoup de vidéos tournent aussi sur les élevages de moutons mérinos d’Australie où l’on peut voir des bêtes torturées. En cause, la fameuse technique du museling qui implique de découper des bandes de peau de l’arrière-train pour lutter contre les parasites.
Certaines marques s’engagent à sourcer leur laine et garantissent une pratique sans museling. C’est vers ces acteurs qu’il faut se tourner !
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Quels sont les types de laine à privilégier pour un impact écologique moindre et une éthique respectée ?
Pour commencer, vous pouvez miser sur la laine française. Elle aura fait moins de chemin (à condition que le vêtement soit aussi conçu en France) même si cela ne vous garantit pas totalement des conditions d'élevages éthiques…
Baie des Caps, Le Slip Français, Tranquille Emile,... Il existe plusieurs marques proposant des pulls tricotés en France avec de la laine française. Certes, c’est un investissement, mais vous avez un pull de qualité, éthique et chaud, prêt à durer des années !
La laine du mouton shetland, élevé en Ecosse, est également une bonne solution car les conditions d’exploitation sont propres. Enfin, l’Alpaga, certes élevé en Bolivie ou Pérou, est aussi une option intéressante. Ils ne sont tondus qu’une fois par an pour les préserver et l’alpaga est un animal bénéfique pour les sols.
Soyez également vigilant quant aux “fausses laines”. Certaines marques de vêtements n’hésitent pas à utiliser le terme alors que leur textile est largement composé de matière synthétique, fabriquée à partir de pétrole.
Sur quels labels s’appuyer pour bien choisir sa laine ou un vêtement en laine ?
Comment laver et entretenir son pull en laine ?
C’est l’un des avantages de la laine : elle n'a pas besoin d'être lavée régulièrement ! Si vos pulls s’abîment, c’est peut-être que vous les lavez trop souvent.
Sauf tâche ou odeur tenace, il suffit d'aérer son pull en laine après usage.
Si un nettoyage est nécessaire, alors privilégiez un lavage à 30°C, en cycle laine (ou délicat), pour éviter que votre pull ne ressorte de la machine en taille 8 ans ! Évitez aussi de mettre trop de lessive, elle pourrait avoir du mal à se dissoudre et se figer dans les fibres.
Enfin, pour le séchage, surtout évitez le sèche-linge, misez sur un séchage à l’air libre, à plat (sur une serviette éponge idéalement). Sur cintre, votre pull risquerait fort de se déformer.
Pour vous assurer de la qualité de la laine et des conditions de fabrication éthique, voici les labels à suivre :
- Le label Woolmark garantit l’utilisation de laine vierge de première qualité prélevée sur des animaux sains et vivants.
- La norme Responsible Wool Standard (RWS) regroupe les éleveurs ayant des pratiques respectueuses des animaux, de même que la norme Responsible Mohair Standard (RMS).
- Quant à la désignation ‘Laine vierge’, elle signifie que le produit à moins de 7% d’autres fibres. 0,3% pour les vêtements ‘Pure laine vierge’, ce qui correspond aux premières tontes.
- La laine certifiée biologique garantit que la laine vient d’un élevage qui répond aux normes de l’agriculture biologique : nourriture bio et conditions d’élevage décentes. Mais ce label ne nous renseigne pas sur les conditions d'abattage.
Enfin sachez qu’il existe aussi de la laine recyclée, excellente façon d’éviter le gaspillage et l’élevage intensif. Le principe est simple : détricoter des vêtements en laine, traiter le fil ou pour réutiliser. Rien ne se perd, tout se transforme !