Découvrez notre dernière vidéo "home-tour". Ce mois-ci, nous nous sommes rendus dans la colocation d’Oriane, Camille et Eva, une coloc pas comme les autres…
Toc toc toc. La porte s’ouvre. Oriane nous accueille, un sourire aux lèvres : “Bienvenue à la coloc Mirbel !”.
Dans cet appartement de la rue Mirbel, dans le 5e arrondissement, jeux de société, livres et objets en tout genre peuplent l’entrée. Dans le salon, les moulures et le parquet ancien se mêlent à des affiches vintage de Tintin - Objectif Lune et Tintin au Congo. Des plantes grimpent aux murs et les étagères exposent une multitude de petits bocaux remplis d’épices. Des envies d’ailleurs ? Bagheera est là, elle aussi. Sur la pointe des coussinets, le chat vient nous saluer.
Oriane revient de courses, elle déballe ses sachets en papier kraft et remplit deux grands bols de fruits et légumes colorés. “Eux, ils viennent de Phenix ! Tu sais, l’application qui lutte contre le gaspillage alimentaire.” Le ton est donné. À la coloc Mirbel, tout ou presque est cuisiné à partir de fruits et légumes déclassés et d’invendus du marché.
Oriane a découvert Phenix l’hiver dernier. Depuis, la coloc en commande une à deux fois par semaine. Et lorsque ce n’est par Phenix, elle se ravitaille chez Hors Normes, une start-up qui récupère les fruits et légumes déclassés en direct des producteurs. En début de semaine, l’une des trois colocataires passe commande et quelques jours plus tard le panier est livré dans un point de retrait du quartier.
Oriane, Camille et Eva font leurs courses ensemble pour limiter le gaspillage, mais aussi pour l’amour de la cuisine. Cuistots en herbe, les trois amies s’amusent à inventer des recettes et expérimenter de nouvelles associations. “C’est le jeu ! Il faut être créatif pour composer des plats à partir d’une sélection de fruits et légumes limitée !” Car la coloc Mirbel ne mange que de saison, biologique ou de circuit court et essentiellement végétarien.
Dans le réfrigérateur, aucune délimitation entre les niveaux. Tout est à tout le monde. “On partage tout, ou presque ! On voulait une coloc conviviale, écolo et solidaire. Bon, on n’est pas exemplaires sur tous les points mais on essaie de faire au mieux pour limiter notre empreinte.”
Les trois colocataires croient en un avenir plus vert. Une vie où l’on pourrait vivre en parfaite autonomie, sans empreinte sur la nature. Oriane nous parle d’éco-lieux, de fermes participatives. Elle est consciente qu’entre les murs de Paris, les possibilités sont limitées. Mais sous ce toit, les amies questionnent, expérimentent, testent un nouveau modèle de vie. Chacune a participé à la mise en place d’éco-gestes et actions responsables. Oriane cuisine son pain au petit épeautre, a supprimé de son alimentation tous les produits transformés et s’est inscrite à ces systèmes de collecte anti-gaspi. Camille, elle, a installé un lombricompost sur le balcon et tous les jours les colocs le remplissent d’épluchures et fruits avariés.
“Vas-y, viens, je te montre !” Oriane pousse la fenêtre et nous fait signe de la suivre. Sur le balcon, une grosse boîte en bois renferme des asticots. “On a acheté les lombrics sur leboncoin. Un particulier les revendait, on s’est dit que c’était l’occasion de tester !”. A deux pas de là, un potager aux herbes folles attire notre attention. Menthe, persil, tout un tas d’herbes aromatiques que la coloc a planté ce printemps. En plus d’être des cheffes hors pair, les colocs ont la main verte !
D’ailleurs, les colocs sont là. Eva et son copain, Victor, sont installés dans le canapé, bières à la main. Ils nous invitent à trinquer avec eux. “Artisanale et locale ! ” précise Eva.
On remercie Oriane pour ce petit tour et on lui promet de venir lui rendre visite lorsqu’elle aura sa tiny house ou sa ferme partagée !