Comment choisir des collants écologiques, confortables et durables ?
En hiver/automne, on change de collants comme de chemises. Produits périssables par excellence et dont la fabrication est hyper polluante, le collant tient la palme d’or du vêtement le plus rapidement jeté. Alors pour limiter la casse, le Kaba vous fait faire un tour d'horizon des marques aux politiques éco-responsables.
Collant éco-responsable, les matières à éviter
Des collants qui se filent et se déchirent rapidement, cette situation est bien trop connue des consommatrices. Selon l’étude réalisée par l’Association halte à l’obsolescence programmée, les collants finissent à la poubelle après six utilisations, voire seulement trois fois dans 40% des cas. Ils ont une durée de vie extrêmement limitée mais pèsent lourd sur l’environnement. En effet, les collants ordinaires sont fabriqués à partir de pétrole et sont composés d’additifs à fort impact environnemental lors de la fabrication. Pour 14’000 km de fil de nylon, soit une seule paire de collant, c’est 750 litres d’eau qui sont dépensés.
Heureusement, il existe des collants mieux conçus ! Mieux conçus car composés de matières ayant un impact moindre mais également mieux conçus car de meilleure qualité.
Un collant écologique, c’est d’abord un collant qui est confectionné avec des matières recyclées ou avec des matières premières naturelles biologiques. Bonne nouvelle quand même : le nylon recyclé utilise 80% d’eau en moins qu’un fil vierge et émet 90% de CO2 en moins dans l’atmosphère.
Autre solution, on opte pour le polyester recyclé est comme son nom l’indique un polyester constitué à partir de matières déjà existantes, tels que par exemple les bouteilles en PET et les filets de pêche usagés. Il évite ainsi de créer une nouvelle matière nécessitant beaucoup de ressources et d’énergie et permet de donner une seconde vie à des objets qui auraient fini à la poubelle ou dans les océans.
D’autres matières telles que le coton bio ou le ricin biologique peuvent également être utilisées pour fabriquer des collants.Tout savoir sur les textiles écolos.
Pour être éco-responsable, un collant doit durer dans le temps...
Mais au-delà des matières, il faut aussi - et surtout - que le collant soit résistant. Rien de plus agaçant (et polluant) qu’un collant qui file au premier essayage.
Bien sûr, il faut faire attention quand on l’enfile (exit les bagues ou ongles mal limés) et quand on le lave (à la main ou en machine à 30°C dans un petit sac à part) mais certains collants sont tricotés plus durablement et sont renforcés à la pointe du pied et au talon !
Une évidence mais qu’il convient de rappeler : plus il est épais, moins il est fragile. Pour les collants, l’unité de mesure est le denier. 50 deniers : c’est la limite entre le collant opaque et le collant transparent et c’est aussi un bon indicateur de solidité.
… et être recyclé en fin de vie
Même si hélas, un collant troué ne peut pas encore redevenir un collant tout beau, tout neuf, il est important de penser à sa seconde vie 😉 Les collants peuvent être amenés dans une borne de tri ou être renvoyés à une marque qui le recyclera pour devenir un isolant par exemple.
Oui, un collant écologique est un peu plus coûteux. Mais il n’y a pas de mystère : un collant à un euro dure rarement plus d’une journée… Souvenez-vous que, même si vous achetez un collant plus durable, il reste une pièce fragile qu’il faut bichonner tout au long de sa vie.
Avoir une belle jambe sans pour autant polluer, c’est possible ! Et dans un monde idéal, si nous tournons tous le dos aux collants pas chers et non durables, le monde de la mode s’adaptera aux envies des consommateurs.rices et l’obsolescence programmée s’arrêtera. On s’y met ?