Noël est synonyme de magie, de réjouissances, de retrouvailles, certes. Mais aussi de transports, de déchets, de cadeaux pour partie aussitôt achetés, aussitôt mis au rebut. Entre le sapin, les repas festifs et ce qu’on met dans les chaussettes, cette période de fin d’année peut peser lourd sur l’environnement. Faisons le point sur l’impact carbone des fêtes de Noël !
© Chad Madden - Unspash
Les fêtes de fin d’année sont un moment de partage et de bonheur, mais elles s’accompagnent aussi d’un véritable coût écologique. Selon une étude de l’Ademe (Agence de la transition écologique), entre les repas (plus copieux que d’habitude), les déplacements, les cadeaux et les décorations, les fêtes de Noël sont responsables de plusieurs centaines de kilos de CO2 par foyer. Au total, les Français émettent 6,3 millions de tonnes de CO2, soit 1 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre, selon l’Ademe.
Pas question de ne plus fêter Noël et de se priver de ces périodes de bonheur partagé, mais voyons comment réduire l’impact tout en préservant la magie…
Les cadeaux, grands gagnants des émissions carbone de Noël
Mettons tout de suite fin au suspense… ce qui pollue le plus dans les fêtes de Noël, ce sont les cadeaux, avec 57% de l’empreinte carbone de Noël selon l’Ademe. Il faut dire que les Français sont généreux : les adultes reçoivent 4,5 cadeaux en moyenne et les enfants plus de 10 cadeaux ! Soit, à l’échelle du pays, près de 350 millions de cadeaux échangés sous le sapin.
Les jouets, les livres et les vêtements/accessoires représentent les trois quarts de ces cadeaux. Mais ils n’ont pas tous le même impact carbone. Les livres polluent peu, à l’inverse des produits électroniques (consoles, tablettes, téléphones…) qui représentent 30% des émissions carbone alors qu’ils ne sont qu’une infirme partie des cadeaux offerts.
En savoir plus sur l’impact du numérique
Dans les chaussettes de Noël des Français, on trouve aussi de plus en plus de vêtements, notamment issues de marques de la fast fashion dont l’empreinte carbone est désastreuse.
Et tous ces cadeaux sont emballés… ce qui ajoute à l’équation 20 000 tonnes d’emballages, jetés aussitôt le cadeau découvert.
Les solutions pour réduire l’impact des cadeaux :
- faire des cadeaux immatériels ;
- privilégier les cadeaux de seconde main ;
- privilégier les appareils reconditionnés pour les cadeaux électroniques ;
- fabriquer des cadeaux soi-même ;
- emballer les cadeaux en mode récup, que ce soit dans un papier récupéré encore en bon état ou avec du tissu en suivant la méthode des furoshikis ;
- … et pourquoi pas offrir moins de cadeaux ? Par exemple en instaurant un tirage au sort pour faire 1 beau cadeau seulement à une personne de son entourage plutôt que plusieurs petits cadeaux.
©viktor-talashuk Unsplash
Les déplacements de toute la famille : le “poids carbone” des retrouvailles
Selon l’Ademe, les trajets en voiture individuelle ou en avion représentent un quart des émissions de CO2 liées à Noël. Pour rejoindre leurs familles, 94% des Français prennent la voiture, générant près d’un million de tonnes de carbone. L’avion, lui, ne concerne qu’1,7% des foyers mais 37% des émissions avec 600 000 tonnes de CO2eq.
Les solutions pour réduire l’impact des transports :
- choisir des points de rassemblement “centraux” ;
- voyager en train, autant que possible ;
- organiser un covoiturage familial pour “remplir” les voitures au maximum plutôt que de privilégier les voitures individuelles.
Le dîner de Noël, repas le plus émetteur de l’année ?
Sur ce thème, les données sont moins fines car il est difficile de démêler dans les courses de fin d’année ce qui est destiné ou non au repas de Noël. Mais quand on sait qu’un repas de Noël traditionnel est composé de foie gras, de dinde, de fromage et d’une bûche… on peut faire quelques calculs. La viande représentera ainsi ⅓ des émissions du repas, devant les desserts et l’alcool… sans oublier les produits de la mer (huîtres, saint-jacques,...).
Les solutions pour réduire l’impact des repas :
- troquer le foie gras pour du saumon fumé et la bûche pâtissière par une bûche glacée permet de réduire les émissions de 43 % selon l’Ademe !
- préparer un menu 100% végétarien, avec des produits locaux et de saison ;
- acheter local,
- choisir des aliments avec le moins d’emballages possibles (en cuisinant maison).
N’oublions pas le sapin…
C’est le symbole de Noël et - bonne nouvelle - côté impact carbone aussi, il est plutôt symbolique. A peine 2% des émissions sont liées au sapin et aux décorations de Noël.
Les solutions pour réduire l’impact de la déco de Noël :
- opter pour un sapin naturel issu de forêts locales certifiées ou louer un sapin en pot qui sera replanté après les fêtes ;
- fabriquer ses décorations soi-même.
Et si on réinventait Noël ?
Fêter Noël de manière éco-responsable n’enlève rien au plaisir des retrouvailles et à la magie de ces moments en famille. On peut juste le faire un peu différemment… en transformant une fête très ancrée dans la consommation en des temps partagés qualitatifs.
1. https://librairie.ademe.fr/consommer-autrement/5963-les-impacts-environnementaux-des-fetes-de-fin-d-annee.html
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