Vos actions quotidiennes et vos choix de consommation contribuent à façonner le monde de demain. Votre argent aussi ! Pour éviter que votre épargne finance des entreprises polluantes, vous pouvez opter pour des investissements engagés pour la transition écologique C’est la solution d’assurance vie proposée par Goodvest.
©Nattanan Kanchanaprat- Pixabay
De plus en plus de citoyen(ne)s sont prê(e)s à bouleverser leur quotidien pour réduire leur impact carbone. À manger moins de viande, prendre le vélo plutôt que la voiture, chercher des alternatives de consommation éco-responsables,... Mais en parallèle de tous ces efforts, notre argent continue de financer des projets néfastes pour l’environnement et émetteurs de carbone. C’est ce paradoxe auquel Joseph Choueifaty et Antoine Bénéteau ont décidé de s’attaquer en 2019 lorsqu’ils ont lancé Goodvest, aujourd’hui entreprise à mission. Leur idée : proposer des solutions d’assurance-vie responsables pour donner du sens à son épargne.
Qui peut souscrire une assurance-vie et comment ? En quoi les solutions Goodvest ont-elles un impact positif sur l’environnement ?Joseph Choueifaty, fondateur de Goodvest, répond aux questions du Kaba.
Le Kaba : Commençons par le commencement. Pouvez-vous nous rappeler ce qu’est une assurance-vie et à qui s’adresse cette solution d’épargne ?
Joseph Choueifaty : L’assurance vie est un placement financier. Au même titre que n’importe quel placement, son objectif est de générer un rendement, en clair : de vous faire gagner de l’argent. L’assurance-vie est d’ailleurs le placement préféré des Français. La différence avec le livret d’épargne classique, c’est que les rendements ne sont pas garantis. Mais les espérances de rendement sont aussi supérieures (pour rappel le taux de rendement d’un livret A est aujourd’hui de 2%) !
L’assurance-vie est plutôt un mode d’épargne qui s’inscrit dans le long terme, même s'il reste entièrement liquide, car on peut bénéficier d'avantages fiscaux au bout de 8 ans.
Et à qui cela s’adresse ? À tout le monde ! On peut souscrire une assurance-vie avec un premier versement de 500€, ou 300€ pour les moins de 26 ans. Ce mois-ci nous lançons même Goodvest Kids : un contrat d’assurance vie responsable pour les moins de 18 ans.
Joseph Choueifaty ©Goodvest
Le Kaba : Que devient l’argent placé sur l’assurance-vie ? Que finance-t-il ?
JC : En faisant le choix de l’assurance-vie, l’épargnant place son argent dans des fonds d'investissement qui eux-mêmes investissent dans des entreprises. C’est en cela qu’on dit que notre argent pollue. Si les fonds d’investissement choisis par ma banque financent des entreprises d’énergies fossiles, des entreprises qui polluent l’environnement ou qui exploitent des humains à l’autre bout de la planète, j’y contribue via mon placement, sans le savoir.
D’après une étude de l’organisation internationale Oxfam, 25 000 euros placés en épargne traditionnelle génère 11 tonnes de C02 par an (l’empreinte carbone moyenne d’un Français est de 10 t de CO2).
L’objectif de Goodvest, c’est de vous aider à orienter vos placements vers des entreprises engagées dans la transition écologique, plutôt que des entreprises qui aggravent le réchauffement climatique.
Combien coûte une assurance-vie ?
L’assurance-vie est là pour vous rapporter de l’argent, mais effectivement, il y a quelques frais à prendre en compte. Les tarifs de Goodvest sont alignés avec le marché car investir responsable ne doit pas être plus cher. Vous aurez un prélèvement annuel entre 1,7% et 1,9% du montant déposé.
Les retraits et dépôts né génèrent pas de frais supplémentaires.
Le Kaba : Comment sélectionnez-vous les placements que vous proposez ?
JC : Nous avons déterminé une méthodologie très stricte pour sélectionner les fonds d’investissement sur des critères environnementaux et sociaux. Nous voulons que tous les investissements réalisés via Goodvest soutiennent la transition écologique et participent à la construction d’un monde plus respectueux de la nature et des hommes.
Avec un niveau d’exigence très élevé ! Pour preuve, sur les 1000 fonds que nous avons analysés, pourtant tous labellisés ISR, Greenfin ou Finansol, nous n’en avons retenu que 13.
Nos critères sont les suivants. D’abord, nous excluons certains domaines dans lesquels il n’est pas question d’investir : les énergies fossiles, l’armement, le tabac, les divertissements pour adulte, les entreprises qui violent le pacte des Nations Unies.
Deuxième étape, nous analysons l’impact carbone des entreprises financées par le fonds d’investissement (partenariat avec Carbon 4 Finance) et nous constituons pour chaque client.e un portefeuille d’investissement 100% personnalisé et surtout dont la trajectoire de réchauffement climatique respecte l’Accord de Paris, c’est à dire en dessous de 2°C.
Et bien sûr, nous choisissons des fonds avec du potentiel, le but étant de vous faire gagner de l’argent !
Le Kaba : Et l’épargnant, a-t-il une visibilité sur les entreprises que son argent finance ?
Au moment de l’ouverture de son assurance-vie, le souscripteur peut choisir un ou plusieurs secteurs dans lesquels il veut investir : la transition écologique, les forêts, l’accès l’eau, le développement des pays émergents,... Sur cette base, et selon aussi son appétence au risque, nous allons lui proposer un portefeuille personnalisé.
Il est possible de déterminer son portefeuille directement en ligne, de façon 100% autonome, mais vous pouvez bien sûr avoir un entretien avec un conseiller financier Goodvest.
Une fois le contrat signé et le portefeuille mis en place, le souscripteur peut suivre en direct l’état de son épargne, ses plus-values, ses moins-values… et surtout son impact carbone. Sur son tableau de bord accessible sur le site et sur l’appli, il voit le volume de CO2 évité et la trajectoire carbone des entreprises qu’il finance.
On y trouve aussi l’impact global de tous les épargnants Goodvest. Depuis notre création, ce sont déjà 5000 tonnes d’émissions de CO2 évitées. C’est énorme mais nous espérons aller beaucoup plus loin et convaincre un maximum de personnes qu’on peut épargner… tout en épargnant la planète.
Les labels à suivre
Les labels garantissent la qualité des produits financiers et peuvent vous aider à choisir. C’est parce que “tous ne se valent pas” et qu’”ils ne sont pas suffisamment exigeants” que Goodvest a décidé de mettre au point une méthodologie plus sélective. Néanmoins, trois labels restent de bons indicateurs à suivre lorsque vous souhaitez investir :
● Le label ISR, créé par le Ministère de l’Économie et des Finances, atteste que le fonds intègre des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans sa politique d’investissement mais n’exclut pas les énergies fossiles.
● Le label Greenfin, créé par le Ministère de la Transition écologique, exclut les énergies fossiles et le nucléaire. Il est plus exigeant que le label ISR.
● Finansol labellise les produits d’épargne solidaire.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le guide de l’investisseur responsable de Goodvest.