Le saviez-vous ? 85 % des fleurs coupées viennent de l’étranger et sont cultivées dans des conditions écologiques déplorables. Heureusement, certains fleuristes ont décidé de faire bouger les choses et d’adopter des modes de production plus durables. Greenwashing ou changement profond, comment s’y retrouver ? Pour vous guider dans vos achats éco-responsables, le Kaba vous livre les 3 points-clés à checker avant d’acheter un bouquet.
Farah - Burst
Les fleurs, c'est joli mais ça pollue : le (vrai) bilan carbone de nos bouquets
A chaque occasion son bouquet de fleurs. C'est beau, ça sent bon et ça fait toujours plaisir ! Mais saviez-vous que, derrière ces boutons d’or et fragrances délicieuses, se cachent de nombreux artifices et substances toxiques ? La plupart des fleurs que nous achetons ont été élevées aux pesticides et fertilisants. La culture des fleurs s’est intensifiée depuis quelques années et les fournisseurs mettent tout en œuvre pour accélérer le rythme de pousse et avoir des rendements en toute saison.
Les fleurs sont élevées aux engrais chimiques et produits phytosanitaires sous des serres chauffées artificiellement pour avoir plusieurs floraisons dans l’année, même l’hiver1 En plus d’être toxique, la culture des fleurs est donc extrêmement gourmande en énergie et en eau. L’industrie de la fleur est tellement polluante que l’on estime aujourd’hui qu’une rose hollandaise cultivée artificiellement émet 6 fois plus de CO2 qu’une fleur importée de l’autre bout du monde2 !
85% des fleurs coupées vendues en France proviennent de l’étranger. Pour les roses, ce sont même 97% !
Difficile de fermer les yeux sur la provenance des fleurs et les pratiques de la filière lorsque l’on connaît leur impact sur l’environnement… Ce n'est pas le fleuriste du quartier qui vous donnera ces précieuses infos… Alors autant bien s’informer avant de passer à l’achat !
Les règles à suivre pour bien choisir ses fleurs ?
Pour passer une fête des mères éco-responsable, voici ce que vous pouvez faire :
- Renseignez-vous sur les différents fleuristes de votre ville. Certains sont certainement spécialisés dans la vente de fleurs locales et de saison. La bonne nouvelle, c’est que de nombreuses espèces de fleurs fleurissent au mois d’avril. Allez faire un tour en boutique ou sur le marché, vous y trouverez des renoncules, du forsythia, du muguet… Vous pouvez également en commander sur des sites en ligne comme Fleurs d’Ici, Monsieur Marguerite ou Eucalyptus Paris, qui cultivent leurs fleurs essentiellement en France dans le respect des saisons et de l’environnement.
Le circuit-court jusque dans nos vases !
Saviez-vous qu’il existait des alternatives aux fleuristes classiques ?
C’est le cas par exemple de Roseraie nommée désir, qui cultive ses roses en Seine-et-Marne, sous serre non-chauffée et sans chimie. Et ce n’est pas la seule ! Il existe plein de petites exploitations familiales qui s’organisent autour de circuits courts un peu partout en France… Les adresses sont discrètes et se font souvent connaître de bouche à oreille, mais si un jour un bon ami vous révèle son secret, allez leur rendre visite ! Ces jardins enchantés regorgent de merveilles insoupçonnées.
Regardez bien les labels, ils constituent une source d’info fiable et vous permettront de distinguer le produit sain et responsable de celui “greenwashé” ! Le label Fleurs de France certifie les fleurs et plantes uniquement cultivées en France, par des horticulteurs engagés dans une démarche éco-responsable. La certification Plante Bleue quant à elle garantit des végétaux produits par des entreprises françaises, soumises à des pratiques respectueuses de l’environnement : optimisation de l’arrosage, économies d’énergie, peu d’utilisation d’engrais, recyclage des déchets…
Faites durer vos bouquets ou achetez-en un séché ! Certaines variétés sont très faciles à faire sécher naturellement à l’air libre : le blé, les chardons, l’eucalyptus, les roses en grappe, les lavandes, les achillées jaunes, les immortelles, les craspedias, ou encore les hortensias. L’astuce pour bien les faire sécher : suspendez-les tête en bas dans un endroit sec et sombre pendant 2 semaines.
Matthew Henry - Burst
Et n’oublions pas que nos amis les insectes butineurs sont les premières victimes de cette industrie polluante… Partout dans le monde, les abeilles sont en déclin, dû aux pesticides utilisés sans relâche par l’agriculture intensive (et la culture des fleurs!). Si la cause des abeilles vous tient à coeur, n’hésitez pas à soutenir des associations telles que Sauvons les abeilles ou Car elles butinent qui luttent pour la préservation des ruches artisanales et pour le bien-être des abeilles.
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