Ce n’est pas un scoop, nous assistons à un effondrement de la biodiversité sans précédent depuis le début de début de l’Humanité : si vous avez 50 ans, 69 % des vertébrés ont disparu depuis votre naissance. Si vous avez 30 ans, ce sont 30 % des oiseaux français qui se sont arrêtés de chanter depuis votre premier cri. La biodiversité, ce sont aussi les insectes, plantes, champignons et micro-organismes qui nous sont indispensables. Car au-delà de la beauté du monde, l’existence de l’être humain est directement menacée par l’effondrement des écosystèmes. Bref, l’urgence est vitale ! Pourtant, bonne nouvelle, nous connaissance la cause du problème : nous-mêmes. Nous sommes donc la solution ! Si les grands changements doivent s’accomplir à l’échelle politique mondiale, nos « petits » gestes sont également précieux et indispensables. Au bureau ou à la maison, que l’on vive en ville ou à la campagne, en studio ou dans un château, voici 10 actions concrètes pour préserver la biodiversité au quotidien !
©Unsplash/Ilona Ivanova
1. Végétaliser son alimentation
La destruction des habitats naturels est la première cause de l’effondrement de la biodiversité : en cause la bétonisation et la déforestation. Cette dernière est liée à 80 % à l’agriculture et principalement à l’élevage qui, au passage, favorise la pollution des sols et des eaux, ainsi que le changement climatique. Quant à la surpêche, elle détruit les fonds marins et vide les océans. Bref, diminuer ou cesser notre consommation de viande et de produits animaux est ce que nous pouvons faire de mieux pour la nature !
2. Manger bio et de saison
L’agriculture intensive est un désastre pour la biodiversité : pesticides, engrais chimiques, destruction des haies sont majoritairement responsables de la disparition des insectes et des oiseaux, mais aussi de la prolifération des algues vertes, de l’hypoxie des poissons par manque d’oxygène, etc. Là encore, la solution se trouve dans notre assiette. En favorisant les produits bio, de saison et issus d’une agriculture régénératrice, vous combattez directement ce modèle mortifère.
3. Surveiller la provenance de ses achats
En boycottant les produits issus de la déforestation comme certains meubles en bois, l’huile de palme (qui se cache dans la pâte à tartiner, les pâtisseries industrielles mais aussi l’essence), certains types de cacao ou de café, vous contribuez à préserver la faune et la flore des pays exportateurs. Bien entendu, l’idéal est d’acheter local mais c’est parfois difficile. Pour vos petits plaisirs exotiques, optez donc pour des produits labellisés ! Retrouvez ici tous nos conseils pour choisir des labels fiables.
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4. Créer des îlots de biodiversité autour de chez soi
Vous possédez un jardin privatif ou partagé ? Votre rayon d’action est immense !
- Planter une prairie fleurie favorable aux insectes pollinisateurs, espacer (ou supprimer) les tontes et rendre une partie de votre terrain à la nature.
- Créer des tas de feuilles et de bois favorables aux bactéries, aux champignons, mais aussi aux hérissons.
- Pailler vos plantations, paver (sans joints) plutôt que daller pour laisser vivre le sol.
- Construire des murs en pierre sèche plutôt qu’en ciment pour abriter lézards, serpents et insectes.
- Le top du top : créer une mare – sans poissons – pour les amphibiens, batraciens, insectes…
- Évidemment, n’utiliser aucun produit nocif tels que les granulés anti-limaces qui empoisonnent par la même occasion toute la chaîne alimentaire. Optez pour des astuces NATURELLES !
Ces actions sont bien sûr valables pour les espaces verts de votre copropriété ou de votre lieu de travail !
Si vous vivez en appartement, oiseaux, chauves-souris, insectes et plantes peuvent trouver refuge sur votre balcon ou même votre bord de fenêtre : fixez-y (solidement !) plantes fleuries et aromatiques (lavandes, thym, bourrache, sauge…), nichoirs et hôtels à insectes.
Savez-vous que vous pouvez faire de votre terrain ou balcon un refuge LPO ? Toutes les explications en encadré !
5. Favoriser la circulation des animaux entre les jardins
L’urbanisation et la fragmentation croissante du territoire perturbent le cycle de vie des animaux. Vous avez déjà sûrement observé des passerelles au-dessus des autoroutes pour la circulation des chevreuils ou des crapauducs sous les voies ferrées. Il est tout aussi important d’y penser à l’échelle d’un quartier pour que les petits animaux puissent se nourrir et se reproduire. Vive la libre circulation ! Pour ce faire, écartez les mailles de vos grillages, rehaussez votre portail pour laisser passer les hérissons et petits rongeurs. Faites pousser des plantes grimpantes le long des clôtures pour les acrobates et, avec l’accord de vos voisins, laissez quelques branches dépasser de votre mur pour le plus grand bonheur des écureuils !
6. Abreuver et nourrir les oiseaux et les petits mammifères
La Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) conseille de nourrir les oiseaux en France uniquement en période de froid prolongé, soit en général de la mi-novembre à fin mars. Dès le printemps, il faut cesser progressivement sous peine d’être plus nocif qu’autre chose.
Vous pouvez mettre de l’eau à disposition de la faune sauvage toute l’année, mais veillez à garder les abreuvoirs propres et changez l’eau régulièrement pour éviter la transmission de maladies.
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7. Lutter contre la pollution lumineuse pour protéger la biodiversité nocturne
La lumière artificielle est la deuxième cause d’extinction des insectes, après les pesticides. Oiseaux chauves-souris, amphibiens sont aussi très largement touchés En déréglant leur horloge physiologique, la lumière artificielle peut avoir aussi des effets néfastes sur la flore ! La solution ne tient qu’à un clic d’interrupteur : éteignez au maximum la lumière extérieure de vos habitats et de vos bureaux, fermez vos volets à la nuit tombée, militez auprès de vos commerçants pour qu’ils respectent l’obligation d’éteindre les enseignes lumineuses la nuit… et cassez les pieds à vos élus pour obtenir l’extinction de l’éclairage public passé une certaine heure !
8. Réduire ses déchets et participer à des actions de ramassage
Les microplastiques infestent les endroits les plus reculés de la planète, même les nuages ! Chaque jour, plus de 8 millions de tonnes de plastiques sont déversées dans les océans et se retrouvent dans les estomacs des oiseaux, tortues, baleines… C’est pourquoi il est essentiel de réduire ses propres déchets et de nettoyer la nature : en balade à titre individuel, mais aussi en collectif. Chaque année, le World Clean Up Day vous propose par exemple d’organiser une action à l’échelle de votre ville ou de votre quartier pour agir et sensibiliser en même temps.
9. Planter des espèces locales
11 % des impacts sur la biodiversité sont liés à l’introduction d’espèces invasives exotiques : c’est vrai pour les animaux (perruches, frelons asiatiques, etc.) comme pour la flore (balsamine, herbe de la pampa ou même mimosa). Dans votre jardin, veillez particulièrement à favoriser des essences indigènes pour entretenir les écosystèmes locaux ! Le Muséum national d’Histoire naturelle publie la liste rouge des plantes exotiques invasives !
©Unsplash/Wouter R
9. Planter des espèces locales
11 % des impacts sur la biodiversité sont liés à l’introduction d’espèces invasives exotiques : c’est vrai pour les animaux (perruches, frelons asiatiques, etc.) comme pour la flore (balsamine, herbe de la pampa ou même mimosa). Dans votre jardin, veillez particulièrement à favoriser des essences indigènes pour entretenir les écosystèmes locaux ! Le Muséum national d’Histoire naturelle publie la liste rouge des plantes exotiques invasives !
10. Observer et compter les populations d’animaux
Vous avez une âme de scientifique ? Même si vous avez arrêté la biologie il y a bien longtemps, vous pouvez contribuer aux études – essentielles - menées sur la biodiversité sur Faune-France, un portail en ligne regroupant un important réseau d’associations de protection de la nature.
Qu’elles proviennent de l’observation des oiseaux du jardin ou de la faune en pleine nature, vos données contribueront à la rédaction de documents d’information, de sensibilisation ou même de recours contre des projets écocides !
Retrouvez tous nos conseils, astuces et tuto pour protéger la biodiversité, le climat et votre santé sur notre site www.lekaba.fr et sur nos réseaux sociaux !
Comment devenir refuge LPO ?
A son échelle, chacun peut contribuer à créer des petites réserves qui, mises bout à bout, forment de vastes îlots de biodiversité. Que vous soyez usager d’un balcon, d’un jardin, que vous travailliez en entreprise, école, EPHAD ou en camping, créer un refuge LPO est un acte à votre portée !
Pour cela, il suffit de vous engager à respecter la charte Refuges LPO, de décrire votre espace, et de régler une cotisation (35 € pour les particuliers).
Vous recevrez alors un panneau permettant d’officialiser et de faire connaître votre Refuge LPO. Idéal pour sensibiliser vos voisins adeptes du gazon millimétré ! Vous recevrez également un nichoir destiné aux petites mésanges, des mini-guides et plein de conseils pour protéger la biodiversité !
Renseignements et inscriptions : Mon espace LPO
Recevez en cadeau votre livret de tutos & recettes approuvés par Le Kaba !
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