Le lave-linge fait des siennes ? Le lave-vaisselle ne répond plus ? Le réflexe n°1 bien sûr, c'est la réparation. Et s'il n'y a plus rien à tenter… la seconde main. Si malgré tout, l'achat neuf reste la seule et unique option, dans ce cas, suivez notre guide pour bien choisir votre électroménager.
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Lave-linge, réfrigérateur, four : même en évitant de surconsommer, lorsque ces appareils essentiels nous lâchent (sans prévenir évidemment), nous voilà bien embêtés ! Si la réparation est la meilleure option, surtout depuis l’instauration du bonus réparation, elle n’est pas toujours possible. Vient ensuite l'achat de seconde main, dit “en reconditionné” (voir notre encadré en bas de l'article). Et enfin, l'achat neuf, si c'est la seule option. Mais dénicher des appareils électroménagers éco-responsables n’est jamais simple, surtout quand l’opération se déroule dans l’urgence ! Pourtant les enjeux environnementaux sont réels avec 16 à 20 kg de déchets électriques et électroménagers jetés par personne et par an en France. Sans compter que ces machines consomment de l’eau (parfois) et de l’énergie (toujours) pour fonctionner. Le Kaba vous expose donc trois règles d’or à respecter pour bien choisir son électroménager !
Règle n°1 : Choisir la durabilité pour dire halte à l’obsolescence programmée
Un frigo qui vous lâche au bout de six ans, c’est non seulement irritant mais aussi fort suspect ! Petite fierté nationale, la France est le premier pays du monde à avoir érigé un délit d’obsolescence programmée. Le Code de la consommation définit cette dernière comme « le recours à des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à en réduire délibérément la durée de vie pour en augmenter le taux de remplacement. » Il n’en reste pas moins qu’au moment de choisir un appareil, difficile pour le consommateur lambda de prédire ce qu’il en sera.
Pour servir de boussole, rien de tel qu’un label indépendant ! En matière d’électroménager, le label Longtime met avant les fabricants désireux de proposer des produits durables. Ce label est délivré par Apave Certification après évaluation de la conformité à plusieurs exigences liées notamment à la robustesse du produit.
Avant de procéder à un choix, vous pouvez aussi consulter le baromètre SAV Fnac-Darty qui note près de 100 familles de produits en fonction d’un score de durabilité, de fiabilité et de réparabilité.
Enfin, la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) prévoit l’instauration progressive, à partir du 1er janvier 2024, d’un indice de durabilité, notamment par l’ajout de nouveaux critères comme la robustesse ou la fiabilité des produits. En matière d’électroménager, cet indice ne devrait concerner dans un premier temps que les lave-linge avant d’être élargi.
Au-delà des indices et labels, optez pour des matériaux solides et recyclables, par exemple l’inox plutôt que le plastique. Enfin, choisissez un produit correspondant à vos besoins réels et évitez les appareils hyperconnectés ou comportant des fonctionnalités un peu gadgets, sources de pannes inopinées !
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Règle n°2 : Scruter l’indice de réparabilité
En parlant de panne, cette dernière peut toujours arriver, y compris sur un appareil durable, en cas de défaut d’entretien notamment. Il est donc essentiel d’acquérir un produit facilement réparable, même au-delà de la garantie légale de conformité (deux ans) ou d’une éventuelle garantie payante contractuelle.
Depuis 2015, les professionnels doivent informer les consommateurs de la durée de disponibilité des pièces détachées des appareils électroménagers. Préférez donc un sèche-linge ou un réfrigérateur dont les pièces détachées seront disponibles le plus longtemps possible.
Pour aller plus loin, la loi AGEC - encore elle - a instauré un indice de réparabilité se traduisant par une note sur 10 qui évalue la difficulté de l’obtention des pièces afin de réparer le produit. Il n’est applicable pour le moment que sur certains types d’appareils électriques et, concernant l’électroménager, seulement sur les lave-linge. Cet indice de réparabilité devrait évoluer progressivement vers l’indice de durabilité évoqué ci-dessus. Espérons qu’il s’élargira progressivement à une plus large gamme d’appareils.
Règle n°3 : Favoriser la sobriété pour bien choisir son électroménager
Les gros appareils électroménagers, en particulier les fours, plaques de cuisson et réfrigérateurs, représentent une part non négligeable de la consommation énergétique d’un foyer. À chaque chose, malheur est bon ! Compte tenu des enjeux économiques et climatiques en jeu, le renouvellement d’un appareil électroménager est le moment ou jamais de réduire votre consommation énergétique ! Pour vous aider, sachez que l’apposition d’une étiquette énergie est prévue sur tous les produits neufs « ayant une incidence significative directe ou indirecte sur la consommation d’énergie pendant leur utilisation. » Elle est notamment obligatoire pour les lave-vaisselle, réfrigérateurs, fours, hottes et lave-linge.
Cette étiquette allant de A à G permet de mieux évaluer la performance énergétique ainsi que plus généralement l’impact environnemental d’un appareil. Et chaque lettre compte ! Un réfrigérateur classé C plutôt que F consomme moitié moins d'énergie. Un produit plus cher à l’achat peut donc se révéler beaucoup plus économique lors de son utilisation qu’un appareil au prix moins élevé et moins bien classé. Un bon investissement pour vous et la planète : vous verrez la différence sur votre facture dès le premier mois d’utilisation !
Au-delà de la consommation énergétique, pensez aussi à la sobriété hydrique. L’étiquette énergie vous guide également vers les produits les moins consommateurs en eau, s'agissant des lave-linge et lave-vaisselle. Cela vous évitera peut-être quelques pièges. Par exemple, avant d’acheter un lave-linge séchant, soyez attentif non seulement à sa consommation d’énergie mais aussi à sa consommation d’eau. En effet, contrairement à un sèche-linge traditionnel, un lave-linge séchant utilise le plus souvent de l’eau pour sécher vos vêtements, en moyenne 6 litres pour 1 kg de coton !
Retrouvez sur notre site tous nos conseils pour réaliser des économies d’énergie et nos comparatifs pour choisir des produits vraiment éco-responsables !
Les appareils électroménagers reconditionnés, ça vaut le coup ?
Envie, Murfy, Back Market ou même des enseignes comme Boulanger vous proposent des appareils électroménagers reconditionnés.
Le reconditionnement, c’est la Rolls Royce de la seconde main. Un produit reconditionné est en effet un produit d’occasion révisé et remis en parfait état de fonctionnement par un professionnel qualifié. Pour éviter les confusions et arnaques, un décret de 2022 encadre dorénavant l’usage de l’appellation « reconditionné » : pour y prétendre, un appareil doit avoir « subi des tests portant sur toutes ses fonctionnalités afin d’établir qu’il répond aux obligations légales de sécurité et à l’usage auquel le consommateur peut légitimement s’attendre ».
Tout comme un produit neuf, un bien reconditionné vendu par un professionnel bénéficie d’une garantie légale de conformité d’une durée de deux ans. Cependant, au-delà de la première année, pendant laquelle le défaut de conformité est présumé, il vous appartient de prouver l’antériorité du défaut à la vente. Acquérir un appareil reconditionné coûte moins cher, favorise généralement la filière française du réemploi et contribue significativement à réduire les déchets électroniques. On peut néanmoins se poser la question existentielle suivante : vaut-il mieux privilégier un appareil neuf avec une bonne classe énergétique ou un produit reconditionné plus énergivore ?
Selon Murfy, spécialiste de la réparation et du reconditionnement de biens électroménagers, un gros appareil neuf mobilise au minimum deux tonnes de matières premières. 85 % de son empreinte écologique est liée à sa production et à son acheminement. Ainsi choisir le reconditionné serait toujours un choix écologiquement gagnant !
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